Vous avez été nombreux à me poser des questions sur les techniques utilisées pour mes créations, voilà quelques éléments de réponse ; comme vous pourrez le lire, dans la plupart des cas c’est souvent du bon sens !
La toile
Je n’utilise quasiment exclusivement que des toiles en coton blanc, principalement les châssis que l’on trouve chez Cultura (c’est sur ma route!) de marque Cultura ou Wingo que j’achète chez Art Discount dans le centre de Rennes (19 Rue Hoche). De part les moyens utilisés, je trouve que l’utilisation de toiles en lin n’est pas justifié de part la préparation que j’apporte et les techniques de dessin employées.
Ensuite au niveau des châssis, j’alterne généralement entre les versions « normales » et 3D (généralement 18 mm contre 40 mm), selon l’effet recherché. C’est clair que pour apporter de la profondeur, peindre en noir la tranche apporte l’effet escompté ! J’ai même réussi à trouver des châssis avec presque 150 mm de profondeur.
Bref, en termes de prix, la balance oscille entre 3 à 4 € pour les 20x20cm pour une vingtaine d’euro pour 100x100cm, par exemple. Je travaille en moyenne des toiles qui font autour de 0,30m2, un 60×50 par exemple, sachant que j’ai déjà eu l’occasion de produire, pour le concours des grands formats de Pussigny, une toile de 4×2 m. J’adore travailler les grands formats, c’est très intéressant de gérer la taille des personnages dans une telle configuration, mais cela reste soit compliquer à stocker soit un peu plus dissuasif en termes de tarif , encore plus dans ce format !
Mon principal conseil, quant au châssis, est de bien vérifier que le tramage des fils n’est pas trop grossier, car cela implique soit une préparation un peu plus importante soit des traits assez peu précis !
La préparation
Au tout début, j’avais commencé à peindre directement sur la toile après application d’un fond, mais je me suis rapidement rendu compte que la toile était relativement peu « homogène », et lorsque la pointe d’un marqueur se prenait dans le tramage cela projetait de la couleur un peu partout, notamment avec les marqueurs les plus fins.
La solution a été d’appliquer un enduit blanc assez simple à utiliser qui sèche relativement vite, le Gesso. C’est un apprêt pour tous supports. Pour les supports relativement lisses, comme les toiles, il constitue une parfaite sous couche à toutes les peintures (acrylique, huile, …). Parmi ces propriétés, il est opaque, mat, très couvrant et non jaunissant. Attention, il faut éviter de le diluer.
Il m’arrive même d’en appliquer plusieurs couches, après cela se ponce et se gère un peu comme du plâtre !
La base
Après avoir préparé la toile, elle est prête à être peinte. A partir de là, chacun est totalement libre. J’utilise exclusivement de la peinture acrylique ; la raison est très simple, l’huile c’est beaucoup trop long à sécher donc pas compatible avec ma patience pour accéder au support en graphisme !
Personnellement, j’utilise principalement les produits Liquitex et Pébéo. Les tubes Pébéo pour les couleurs « pures » et les Liquitex pour les couleurs iridescentes qui apportent une palette de tons qui changent selon l’exposition de la toile dans la pièce.
Pour l’application, tout est fonction de mon humeur… couteau ou pinceau, mais surtout de la taille de la toile! Sur des toiles de taille réduite, j’apprécie réellement le couteau car je trouve extrêmement intéressant la sensation de sentir « rouler » la matière selon la pression exercée sur le couteau.
Pour obtenir des bandes de couleurs avec des bords très propres, j’utilise du cache adhésif, mais attention, la plupart laisse de la colle lorsqu’on le retire, ou pire, ils boivent la peinture produisant l’exact opposé à l’effet recherché ! donc une seule solution, il faut essayer avant sur un exemple pour identifier celui qui a les bonnes propriétés ! Personnellement, j’utilise le cache bleu en 25 mm que j’achète chez Leroy Merlin.
Le graphisme
Une fois que toutes ces préparations sont prêtes, c’est le moment de passer au graphisme et de mettre en pratique les Posca, dont j’ai déjà pu parler ici.
Pour que la toile dure…
Et bien après presque deux ans de pratiques plutôt intensives, et bien je me suis rendu compte que le Posca est une matière qui vieilli plus ou moins bien, et plutôt moins que bien. Avec le temps, les aplats de noir avec un peu de matière commencent à craqueler et à partir comme de la poussière, alors certes c’est léger mais j’ai quand même été un peu surpris.
Donc la solution de repli pour assurer que tout cela passe avec un peu plus de tenu le travail du temps, j’ai décidé de bomber les toiles. Après un rapide coup d’oeil sur le marché et quelques échanges, la solution tient dans les vernis pulvérisé. Vous pouvez utiliser ceux que vous voulez du moment qu’il soit spécifiquement pour l’acrylique et en bombe, cela assure un meilleur rendu uniforme.
Pour ma part, je l’applique en 3 passes en croisant chacune pour assurer la couverture. J’ai opté pour un produit Talens Vernis Acrylique Brillant 114, il sèche en quelques heures et ne jaunit pas et donne un haut degré de brillance, notamment sur les noirs. Au final, l’effet est plutôt propre et apporte une protection à la toile.
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